En quoi consiste les apparitions angéliques qui parsèment les Écritures du Nouveau et de l’Ancien Testament?

• Certaines d’entres elles étaient dans des rêves, comme le rêve de Jacob en Genèse 28,12. Dans ce cas, leur corps sont de simples fantasmes, des images mentales.
• D’autres apparitions se font dans des visions, à l’image de l’Apocalypse. Pareil, leurs corps ne sont alors que des perceptions.
• Il y a un dernier cas plus délicat : lorsque l’ange apparaît de façon sensible et palpable, comme par exemple l’apparition à la femme de Manoah (Juges 13) ou à Marie. S’agissait-il alors de vrais corps?

En résumé : ces corps ne sont pas de simples fantasmes, mais il ne s’agit pas non plus d’un corps au même sens que le nôtre, uni naturellement à une âme. C’était un vrai corps, mais un corps « emprunté » et mû, plutôt qu’animé.

Il vaut mieux ne pas chercher à savoir d’où venait ce corps emprunté, puisque l’Écriture n’en dit rien. De même, il vaut mieux laisser de côté la question de ce que devenait ces corps après la disparition de l’ange.

Il n’y a pas de raison que ce genre de manifestation extraordinaire devienne courant désormais :

Alors que Dieu a désiré se communiquer lui-même aux pères sous l’Ancienne Alliance (particulièrement avant la Loi, du temps des patriarches, avant que la parole de Dieu ne soit mise par écrit, et que la venue de l’Église était encore obscure) il n’est pas étonnant qu’il ait utilisé plus souvent à cette époque ces apparitions d’anges pour la consolation des croyants et la confirmation de la foi. Mais désormais, depuis que la claire lumière de l’Évangile s’est levée, le Fils de Dieu et le Seigneur des anges par qui Dieu s’adresse à nous, a été manifesté dans la chair ; puisque le Saint Esprit a été déversé très abondamment sur l’Église et que le canon de l’Écriture a été clos et scellé, cette façon de faire est devenue moins nécessaire puisque l’Église n’a plus besoin de ce genre d’aide. – Turretin ITE, 7.6.9

Turretin conclut en n’excluant pas des expériences individuelles de la part de croyants dans le monde, mais dit seulement que Dieu n’en fait plus des évènements publics et connus.