À la demande de Théodore de Bèze, le Réformateur italien Jérôme Zanchi rédigea une confession de foi commune pour les Églises réformées d’Europe. Ce projet ayant été abandonné à la faveur d’une Harmonie des confessions réformées existantes, Zanchi publia son travail préparatoire en guise de confession privée, intitulée De religione Christiana fides. Zanchi avait pour objectif d’exprimer ici la foi commune aux réformés. Par ailleurs, il fut professeur à Heidelberg à la suite de Ursinus, le rédacteur principal du catéchisme de Heidelberg. Ainsi, bien que n’étant jamais adoptée officiellement par une Église, cette confession demeure un témoin précieux de la foi réformée à cette époque, nous publions une traduction française de certains extraits de celle-ci.
]]>En ouverture du livre I de l’Histoire Écclésiastique des Francs, Grégoire de Tours, évêque de la ville du même nom au VIe siècle commence par une confession de foi assez détaillée. Je la poste ici pour que le lecteur puisse constater l’état doctrinal de l’Église du haut Moyen-âge, bien plus en continuité avec l’antiquité que je ne l’imaginais, et en continuité aussi avec l’Évangile. Puisse cette citation dissiper certains préjugés.
Je me suis seulement appliqué à bien retenir, avec simplicité et sans doute de cœur, ce dont l’Église prêche la croyance, car je sais que l’homme, sujet aux péchés, peut obtenir grâce par une foi pure auprès de notre clément Seigneur.
]]>L’article de ce jour aborde une question interne aux réformés confessants, attachés à la confession de foi de la Rochelle. Parmi ces articles, on retrouve les articles 39 et 40, qui définissent l’attachement à une chrétienté et le devoir de soumission aux magistrats.
Nous croyons que Dieu veut que le monde soit dirigé par des lois et des gouvernements, afin qu’il y ait quelques freins pour réprimer les appétits désordonnés du monde. Nous croyons donc que Dieu a institué les Royaumes, les Républiques et toutes autres sortes de Principautés, héréditaires ou non, et tout ce qui appartient à l’état de la justice, et qu’il veut en être reconnu l’auteur.
]]>Le sermon suivant de Jean Daillé à Charenton vient conclure sa série de prédications sur le catéchisme des Églises réformées (catéchisme de Genève), dont il discute les questions 366 à 373.
Les deux premières sections (§§ 366-367) exposent la position réformée de l’administration des sacrements. Dans l’approche chrétienne des sacrements, une distinction classique est celle entre validité et régularité des sacrements. Dans le cas d’un abus liturgique, le sacrement peut avoir été conféré alors qu’il n’aurait pas dû l’être, ou en ne respectant pas certaines conditions, en en modifiant la liturgie, sans avoir obtenu l’autorisation de le donner, etc.
]]>Au cours du XVe siècle, la puissance maritime portugaise rechercha une alliance politique et militaire avec le royaume du prêtre Jean. Derrière ce personnage se cachait en réalité le souverain du royaume chrétien d’Éthiopie, dont la figure fascina longtemps l’Europe médiévale. En effet, bien avant l’arrivée des Portugais en Abyssinie, les Européens avaient connaissance de l’existence d’un royaume chrétien qu’ils situaient, de manière imprécise, entre l’Afrique et la Chine et dont le souverain passait pour être à la fois roi et prêtre. Ces informations, où la légende ne se distinguait guère de la réalité, témoignaient pourtant que l’existence du royaume chrétien d’Éthiopie n’était pas totalement inconnue des savants et lettrés européens.
]]>Cinq jours avant sa mort, et deux jours après Noël, le théologien réformé Gresham Machen, célèbre pour son opposition au libéralisme, écrivait ce qui suit.
Au début de notre examen, il y a un fait qui nous saute aux yeux. Il a parfois été étrangement négligé. Il s’agit du fait que la Bible met énormément l’accent sur la mort du Christ.
Vous êtes-vous jamais arrêté pour considérer combien cette insistance est étrange ? Dans le cas d’autres grands hommes, c’est la naissance qui est célébrée et non la mort. L’anniversaire de Washington est célébré par le peuple américain en signe de reconnaissance le vingt-deuxième jour de février, mais qui se souvient du jour de l’année où Washington est mort ?
]]>Cet article est une synthèse de l’article de Jean Cadier « Histoire et importance de la Confession de foi de la Rochelle« , paru dans la Revue réformée n°86 — 1971/2, à l’occasion du quatrième centenaire de la confession de foi des Églises réformées de France. Il ne fait pas partie des numéros numérisés par le site de la Revue réformée, mais il mérite d’être connu et retransmis. Je vous souhaite une bonne lecture.
Le synode de la Rochelle
Le Synode de la Rochelle eut lieu le 2 avril 1571, autorisé par le Roi.
]]>La douzième séance du synode, marquée par le discours de Colani, ne parvient pas à retrouver son calme. Le débat sur la confession de foi continue à s’échauffer dans les déclarations suivantes, et semble de l’aveu général s’essouffler. Charles Bois, l’auteur de la déclaration qui sera votée, expose ses derniers arguments en réponse à Colani. (Bersier, Histoire du synode général…, t. 1, pp. 301-319).
M. Paris. — L’assemblée est évidemment fatiguée par ce débat prolongé. Il faut abréger nos réflexions ; cependant, je dois combattre la déclaration de M. Bois ; je lui reproche de prêter à l’équivoque, ce qui, aux yeux de cette assemblée, doit suffire à la condamner.
]]>Timothée Colani (1824-1888), issu d’un milieu piétiste suisse, abandonne la foi orthodoxe pour embrasser le libéralisme lors de ses études de théologie à la faculté de Strasbourg. Il est ordonné pasteur en 1856 et nommé professeur à Strasbourg en 1861, malgré la forte opposition des confessants. La guerre franco-prussienne le fait abandonner prématurément le pastorat et l’enseignement.
À mesure que l’échéance du vote sur la déclaration de foi se rapproche, le texte proposé par Charles Bois est scruté plus précisément. C’est tout l’intérêt du discours de Colani, qui pointe avec intérêt les problèmes posés, selon lui, par le texte du point de vue de l’orthodoxie.
]]>« Qui es-tu ? » C'est par cette question toute simple mais fondamentale que commence ce résumé très concis de la foi chrétienne. Traduction inédite du polonais pour Par la foi.
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