La diversité, une situation anormale — Mathieu–Jules Gaufrès, Ernest Dhombres
2 décembre 2020

La huitième séance du synode général, le vendredi 14 juin 1872, commence par un rapport sur les vœux adressés par les consistoires (conseils presbytéraux), synodes régionaux ou conférences de pasteurs ; la plupart ont trait à la question de la confession de foi. On note l’existence de quatre positions principales :

  • Des consistoires qui « se sont prononcés contre toute confession de foi » (22, dont ceux de Lyon, Nîmes, Uzès, Montpellier, Montauban, etc.). Alternativement, certains consistoires, rangés dans la même catégorie, font des vœux d’union (avec les luthériens, une question rendue pressante par la perte de l’Alsace-Moselle et les nombreux déplacés luthériens) ;
  • des consistoires se sont prononcés « pour la déclaration de foi non imposée » (3 consistoires ruraux) ;
  • des consistoires favorables à une confession de foi édictée par le synode général dans des conditions diverses (42, dont ceux de Paris, de Nantes, d’Orléans, de Rouen, de Bordeaux, de Toulouse, etc.) ;
  • des consistoires favorables à « une confession de foi obligatoire à divers degrés » (12 : Caen, Dijon, etc.) ;
  • enfin, des consistoires émettent également des vœux plus particuliers concernant les confessions de foi, par exemple au sujet des formulaires de consécration (7 : Saint-Quentin, Dijon, etc.).

Suivent deux brèves interventions l’une pour défendre et l’autre pour critiquer les propositions de déclaration qui émanent du parti libéral : Mathieu–Jules (ou Matthieu-Jules) Gaufrès (1827-1904), libéral originaire du Gard, est chef d’établissement scolaire aux Batignolles à Paris1 ; Ernest Dhombres (1824-1894), lui aussi cévenol, est pasteur orthodoxe dans le consistoire de Paris. C’est aussi l’occasion de revenir sur le précédent discours de Félix Pécaut, dont Gaufrès avait été le condisciple à la faculté de Montauban.

Voici les deux motions libérales, que Dhombres critique successivement ; Gaufrès est signataire de la première.

Appelés à représenter au Synode général un grand nombre de nos frères, nous leur devons de déclarer dans cette assemblée ce que nous voulons et ce que nous sommes.

Nous appartenons à la partie libérale de l’Église réformée de France.

Fidèles à ces principes, nous usons de la liberté commune à tous ses enfants d’être chrétiens selon nos persuasions intérieures sous notre seule responsabilité.

La foi qui nous unit à Dieu étant le bien suprême, la règle de notre vie et de nos résolutions, ne dépend que de Dieu seul. Nulle volonté humaine, isolée ou collective, ne peut dominer nos consciences, nous dicter des devoirs ou des pensées dont nous avons seuls à répondre.

En nous transmettant l’héritage de cette liberté, nos grands réformateurs nous ont enseigné à chercher dans les saintes Écritures la pure connaissance de l’Évangile. Nulle part, en effet, Dieu ne parle à l’homme un langage plus distinct, plus majestueux et plus doux ; nulle part nous n’apprenons à connaître des hommes de foi et de dévouement comme les prophètes d’Israël ou les apôtres de Jésus-Christ ; nulle part n’apparaît plus rayonnante l’image de cette première société chrétienne, dont les membres, remplis de l’esprit de Christ, ne formaient qu’un cœur et qu’une âme ; nulle part, enfin, ne se révèle avec un tel éclat de sainteté ce Fils de l’Homme, que la voix de tous ses disciples a proclamé Fils de Dieu et Sauveur des âmes.

Mais ce n’est pas pour nous seuls que brille la lumière de l’Évangile. C’est pour tous les frères dont Dieu nous a entourés. Nous leur devons et voulons leur donner, conformément à nos meilleures traditions, l’exemple de la piété austère, de l’énergie morale, des vertus domestiques, du dévouement au bien de tous et du zèle pour le progrès moral qui dérive du christianisme et y ramène : obligation d’autant plus sacrée que les maux de notre patrie appellent en ce moment tous les efforts et tous les sacrifices. Pour rendre ce dévouement plus efficace, et pour conserver l’esprit d’union si souvent invoqué par nos pères, nous désirons continuer à ne former qu’une société religieuse avec nos frères réformés, et s’il est possible, avec ceux de la confession d’Augsbourg que nos désastres ont laissés de ce côté de la frontière.

Assez de divisions et de schismes ont affligé l’Église, qui ne devait être qu’un seul troupeau sous la conduite d’un seul pasteur. Mais l’union protestante n’exclut pas des diversités, même graves, entre des frères ou des groupes de frères, et en effet de telles diversités existent entre nous. Il n’est pas à craindre toutefois qu’elles compromettent l’unité d’une Église où le même chemin conduit les fidèles à la même vérité, où, sous les auspices de la même liberté, ils puisent tous à la même source de lumière : la Bible, y trouvent le même Maître : Jésus-Christ ; le même père : Dieu qui les appelle à une même espérance : la vie éternelle, et à une même vocation morale : l’affranchissement du péché, la perfection de la charité et de la justice.

* * *

Membres de l’Église chrétienne réformée de France, et délégués au Synode général, nous éprouvons le besoin de rendre compte à nos collègues et à nos coreligionnaires de nos principes de foi et de liberté.

Nous sommes membres de cette Église « bâtie sur le seul fondement qui puisse être posé, Jésus-Christ » (1 Co 3:11) ; et, comme Simon Pierre, nous disons de cœur à Jésus : « Tu es le Christ, le fils du Dieu vivant » (Mt 16:16). Nous rendons grâces à Dieu de ce « qu’il a tellement aimé le monde qu’il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en Lui ne périsse point, mais qu’il ait la vie éternelle » (Jn 3:16).

Nous avons puisé cette foi directement dans l’Évangile, et nous voulons, selon l’ordre du Seigneur, « sonder les Écritures qui nous rendent témoignage de Lui » (Jn 5:39). C’est un droit naturel et sacré ; c’est la méthode que nous ont apprise nos illustres réformateurs.

En vertu de ce principe et de cette règle, nous voulons, conformément au précepte de l’Apôtre, « rechercher la justice, la foi, la charité et la paix avec ceux qui invoquent le Seigneur d’un cœur pur » (2 Tm 2:22). Nous désirons, en particulier, ne constituer qu’une seule société religieuse avec ceux de la Confession d’Augsbourg que nos désastres ont laissés de ce côté de la frontière.

Nous sommes prêts à coopérer dans le Synode à toutes les mesures qui pourront être proposées pour le véritable bien de l’Église ; mais nous répudions formellement toute pensée de schisme. Notre ligne de conduite sera celle que nous trace saint Paul : « Je vous prie de vous conduire d’une manière digne de votre vocation, avec toute sorte de douceur et d’humilité, avec un esprit patient, vous supportant les uns les autres avec charité, ayant soin de conserver l’unité de l’esprit par le lien de la paix » (Éph 4:1-3).


M. Gaufrès. — En déposant la déclaration signée par trente membres de cette assemblée, j’aurais voulu donner quelques explications sur l’influence que, selon moi, cette déclaration devait avoir sur la discussion. Nous n’avions nullement l’intention de l’imposer à qui que ce soit ; nous ne faisions que la proposer à votre adhésion, et nous désirions demander si le document proposé par M. Bois n’avait pas d’autre signification. Dans le cas où ceux d’entre nos frères qui ont signé la proposition de M. Bois, auraient été dans des sentiments analogues et n’eussent pas voulu rendre obligatoire l’adhésion qu’on nous demande, nous aurions reconnu avec sympathie celles de nos convictions qui se trouvent exprimées dans le document émané de nos amis de la droite, ceux-ci reconnaissant dans le nôtre quelques-unes de leurs convictions, et nous n’aurions parlé ici que de ce qui nous rapproche et nous unit.

Si, au contraire, il est dans l’intention de quelques-uns de rendre obligatoire la profession de foi qu’on nous propose, comme nous n’en approuvons pas tous les articles, nous aurons à faire nos réserves, à critiquer certains points, à insister sur ce qui nous sépare.

Mathieu-Jules Gaufrès.

Si donc, nous avions pu nous rencontrer dans cette assemblée sur le terrain d’une affectueuse réciprocité, j’aurais eu l’honneur de proposer un ordre du jour constatant « que le synode reconnaît la foi actuelle de l’Église réformée de France dans la diversité des déclarations qui ont été lues et déposées. » J’avoue que c’eût été là un fait étrange, nouveau, qui ne s’est jamais vu dans l’histoire des synodes. Mais ce fait aurait répondu à une situation anormale, si l’on veut, créée par deux causes :

1° L’absence de toute direction officielle des esprits dans l’Église réformée depuis plus de deux cents ans. Depuis les derniers synodes, nous marchons librement où nous pousse notre conscience. Personne ne nous a dirigés, ne nous dirige. Quelle conséquence en tirer ? Celle-ci : tous les pasteurs qui m’écoutent se sont voués au saint ministère, se sont consacrés à prêcher l’Évangile selon leur conscience et non selon tel formulaire humain. Il se peut que certains se trouvent dans la nécessité de renoncer à leur vocation ; si cette nécessité est reconnue, si la liberté doit cesser, la liberté laissée a été un mal.

2° Le second fait est la crise moderne, par où j’entends la substitution graduelle de l’esprit laïque à l’esprit théologique, de l’esprit scientifique à l’esprit autoritaire. On étudie aujourd’hui les faits en eux-mêmes sans tenir compte de l’a priori ; supposez un ballon qui s’élève : il y a trois siècles, on eût vu là l’effet d’une cause surnaturelle, aujourd’hui on cherchera tout simplement la cause naturelle de ce phénomène. De là chez beaucoup d’esprits une tendance que je ne veux point juger, mais qui les pousse à nier en toute chose le surnaturel.

Ceux qui sont engagés dans cette voie y sont encouragés par deux considérations : la première c’est la spiritualité de l’enseignement de l’Église réformée ; nous expliquons tous dans un sens spirituel les textes tels que hoc est corpus meum ou tu es Petrus ; la seconde, c’est la spiritualité de l’enseignement de Jésus-Christ qui oppose le sens religieux des choses aux réalités littérales de l’ancienne loi.

Eh bien ! on se demande pourquoi on n’interpréterait point spirituellement aussi beaucoup de faits que d’autres tiennent réellement pour vrais. Ne serait-il pas juste de consigner dans deux documents différents émanant du synode cette double interprétation qui partage nos esprits !

Vous voulez affirmer ce que vous appelez la foi de l’Église : ce ne sera que la foi de la majorité.

M.-J. Gaufrès

Vous voulez affirmer ce que vous appelez la foi de l’Église : ce ne sera que la foi de la majorité ; vous créez ainsi une abstraction, une fiction, quelque chose qui rappelle ce qu’on appelait en politique le pays légal. Que dirait-on si une des fractions de l’Assemblée nationale se déclarait seule la France ? Que serait-il arrivé si, au lendemain de nos désastres un seul des partis politiques eût voulu sauver la patrie, malade comme l’est notre Eglise aujourd’hui ! On a sagement fait d’accepter le concours de tous dans le pacte de Bordeaux. On ferait bien d’accepter aussi chez nous le concours de tous pour un autre pacte salutaire à l’Église. Il est vrai que plusieurs d’entre vous nous disent qu’ils ne veulent pas rendre cette foi obligatoire ; qu’importe ? Du moment que vous aurez déclaré qu’elle est la foi de l’Église, nous serons chez vous et non plus chez nous ; un autre synode arrivera qui nous dira de partir. Cette façon de procéder n’est point fraternelle, et vous prétendez accomplir cet acte avec une faible majorité ! Mais, en politique, quand il faut changer une constitution, on exige non pas seulement la majorité, mais les trois quarts ou les deux tiers des voix. Pourquoi vous, hommes religieux, n’auriez-vous pas la même justice ? Supposons que vous arriviez à nous mettre dehors, vous vous consolerez de cette perte en disant : Nous avons gardé le surnaturel. — Oui, mais vous ne l’aurez gardé que par l’injustice, qu’en substituant à la conscience naturelle une conscience artificielle. En imposant aux consciences votre credo, ou vous fausserez les consciences ou vous nous forcerez de vous quitter. (Approbation à gauche.)

* * *

M. Dhombres. — Je ne traiterai point ici, Messieurs, la question encore réservée du caractère obligatoire de la profession de foi ; mais que M. Gaufrès se rassure, nous voulons concilier la vérité avec la charité, nous consulterons notre cœur tout en obéissant non pas à notre conscience artificielle, mais à notre conscience naturelle et chrétienne. (Très bien, à droite.)

M. Gaufrès nous a rappelé que depuis plus de deux cents ans, nous n’avions plus de direction religieuse : cela est vrai pour notre Église, et c’est de là que résulte le désordre intolérable auquel nous sommes appelés à remédier.

Il nous a rappelé le courant scientifique de ce siècle ; il aurait pu ajouter que ce courant est devenu peu à peu positif et matérialiste, et que c’est précisément parce qu’il nie les réalités surnaturelles que c’est notre devoir de les affirmer.

Le surnaturel est ébranlé, nous voulons l’affermir. Nous ne prenons pas, et vous le savez bien, le merveilleux pour le surnaturel : nous ne confondons pas l’ascension d’un aérostat2 avec l’ascension de Jésus-Christ, une curieuse expérience sur la galvanisation d’un cadavre avec la résurrection de notre Sauveur. Nous croyons au vrai surnaturel ; au faux, pas plus que vous.

On nous a dit que le protestantisme spiritualisait certains faits ; cela est vrai, mais spiritualiser ce n’est pas vaporiser ; or, quand on explique un fait de manière à faire disparaître ce fait, cela ne s’appelle plus le spiritualiser. M. Gaufrès nous a dit que notre majorité est douteuse, j’affirme qu’il se trompe ; je ne craindrai pas de faire appel à l’Église et de lui demander si ce qu’elle a toujours célébré dans ses sacrements et proclamé dans ses liturgies n’est pas sa foi.

On est revenu à la comparaison entre ce synode et l’assemblée de Versailles3, on nous a dit : Pour changer une constitution, il faut les deux tiers, des voix, mais l’analogie est trompeuse ; quand il s’agit non pas de changer notre constitution, mais de reconnaître quelle est notre foi, quel que soit notre nombre, nous pouvons déclarer ce que nous croyons être la vérité.

On nous a dit : avec vos points déterminés d’avance, vous allez tuer l’esprit de recherche. Oui, si nous avions fait de la théologie, si nous vous apportions des formules spéculatives ; non, si nous rappelons quels sont les faits constitutifs du christianisme, car, sur ces faits, vous pouvez exercer vos recherches, vous livrer au travail de votre pensée.

Ernest Dhombres
(portrait contemporain du synode).

Ces observations faites, j’en viens à la question générale :

À côté de la déclaration de foi de M. Bois, on nous a apporté deux déclarations de principes que l’on nous demande d’adopter, l’une émanant de la gauche, l’autre du centre gauche. Je veux montrer comment la première me paraît être un abandon de la foi et comment la seconde me paraît insuffisante. La première ne dit rien des deux principes constitutifs du protestantisme : l’autorité des Écritures et le salut par la foi.

Elle considère les Écritures comme un livre sublime, mais entre ce livre et les autres productions de la pensée humaine, elle ne voit qu’une différence de degré, et ceci me rappelle que l’un de vous s’est demandé si le temps ne viendrait pas où, sur nos chaires, on verrait à côté de la Bible les écrits de Socrate, de Cicéron et de Sénèque. Rien ne s’y opposerait dans votre système.

Quant au salut par la foi en Jésus-Christ, je n’ai pas besoin de dire qu’il disparaît si Jésus est un homme, le meilleur des hommes, mais un homme qui n’a représenté que ses idées, et qui a eu ses erreurs. Je ne poursuis pas l’examen de ces théories. Or ce sont ces deux tendances si diamétralement opposées dont M. Pécaut veut, selon son expression, justifier la cohabitation… Ah ! Monsieur Pécaut, permettez-moi de vous le dire, quand je vous ai vu d’un ton si calme, si serein, porter atteinte aux convictions les plus chères de mon âme, il me semblait voir un sage détruisant d’une main sûre et sans émotion la maison de nos pères. Eh bien ! Cette cohabitation dont vous nous parlez me paraît un non-sens. Entrons dans les réalités. Nous sommes à l’école du dimanche : voici devant nous les enfants. Que voulez-vous que nous leur disions ? Leur parlerons-nous de l’idylle de Bethléem, de ce Jésus qui eut ses égarements et ses faiblesses ? L’oserez-vous ? Vous nous parlez sans cesse de votre liberté, mais jamais vous ne parlez de la liberté de l’Église, et qu’est-ce qui la sauvegardera si l’Église devient la propriété du pasteur, et s’il peut à son gré, sans relever de personne, jeter dans les plus jeunes âmes tous les doutes qui remplissent la sienne ? Votre Église deviendrait une haute école de scepticisme où l’on enseignerait le pour et le contre comme les sophistes de la décadence. (Vive approbation à droite.)

Entrons dans les réalités. Nous sommes à l’école du dimanche : voici devant nous les enfants. Que voulez-vous que nous leur disions ?

E. Dhombres

Vous nous avez reproché de vouloir une séparation que vous avez appelée commode. Commode ! Ah ! Vous savez bien ce qu’elle nous coûtera, mais certes elle vaudrait mieux qu’une union de cette espèce. Pour justifier la cohabitation dont vous parlez, vous avez invoqué des arguments tout utilitaires ; vous avez parlé du nombre, vous avez dit qu’il y avait péril à être minorité, vous avez insinué que nos pères auraient eu plus d’influence sur leur pays, s’ils étaient restés dans l’Église romaine. Je m’étonne de vous voir si étrangement audacieux quand il s’agit d’attaquer les croyances, et si étrangement timides quand il s’agit de réaliser vos convictions en fondant une Église. (Applaudissements prolongés à droite.) Quoi ! vous portez sur nos croyances une main destructrice, et que faites-vous pour ce grand public matérialiste qui vous entoure et dont vous avez su trouver les sympathies ? C’est là qu’il faudrait exercer votre zèle et vous savez bien que lorsque vous pourriez ramener ces hommes à croire en Dieu et à la vie future, nous serions les premiers à nous en réjouir.

Quant à la seconde déclaration, où se trouvent des expressions bibliques et des termes qui nous intéressent, elle n’affirme résolument aucun des faits chrétiens ; il est impossible de savoir par exemple si ceux qui la signent acceptent la résurrection de Jésus-Christ. Voilà pourquoi à ces deux manifestes nous opposons notre déclaration de foi : ce n’est point un formulaire, c’est l’exposé le plus simple de ce que croient les plus humbles, les plus ignorants de nos frères, de ce que nous croyons, de ce que nous prêchons nous-mêmes, de ce que vous répétez chaque dimanche quand vous lisez nos liturgies. C’est la foi du passé dans ses traits essentiels, et c’est la foi de l’avenir, car si le christianisme doit triompher du monde, c’est en restant la révélation de Dieu. (Applaudissements à droite.)


Illustration de couverture : Jules Didier, Jacques Guiaud, Léon Gambetta s’envole de Montmartre pour sauver la France, huile sur toile, 1872 (Paris, Musée Carnavalet).

  1. Cf. cette notice biographique.[]
  2. Engin volant plus léger que l’air (ballon, montgolfière ou dirigeable).[]
  3. À l’époque, le Parlement se réunit à Versailles, comme le Congrès dans la Ve République.[]

Arthur Laisis

Linguiste, professeur de lettres, étudiant en théologie à la faculté Jean Calvin et lecteur dans les Églises réformées évangéliques de Lituanie. Principaux centres d'intérêts : ecclésiologie, christologie, histoire de la Réforme en Europe continentale. Responsable de la relecture des articles du site.

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