Cette série d’articles propose un résumé des arguments donnés par Timothy Keller en faveur du christianisme et contre les objections courantes contre la foi chrétienne dans son livre La raison est pour Dieu. C’est un très bon livre, assez généraliste dans ses réponses, dans le sens où il n’entre pas dans les détails philosophiquement et ne se base pas sur une tradition philosophique particulière (thomiste par exemple).
Mais il reste très bon comme première lecture d’apologétique et ouvrage de référence accessible à tous (croyants et non-croyants). Keller sait attirer l’attention du lecteur, présenter des arguments, tout en restant toujours humble et sympathique. Il est agréable à lire et très bien traduit.
Le but de cet article est de résumer et regrouper les arguments de Keller, mais aussi de les rendre plus compréhensibles. C’est pour ça que je les complèterai ou les expliquerai parfois un peu plus en détails. De plus, il est question de rendre accessible gratuitement ce que présente Keller, mais aussi de vous donner envie de le lire quand vous en aurez les moyens.
Cet article aborde un sujet sensible et complexe à la fois pour les croyants et les non-croyants. De plus, il fait appel à quelques notions de philosophie. Il sera donc exceptionnellement beaucoup plus long que les autres. En particulier en raison des remarques complémentaires que je ferai.
Les miracles sont-ils scientifiquement impossibles ?
Le premier présupposé
Le refus des miracles suppose deux présupposés acceptés d’office et arbitraires. Le premier est que la science prouve qu’aucun phénomène naturel ne peut avoir une cause surnaturelle. Il est faux, car ce principe ne repose pas sur des expériences scientifiques, or la science ne peut prouver que des vérités par la méthode expérimentale, donc elle ne peut pas prouver ce présupposé. Il est en réalité un principe abstrait.
Encore une fois, Keller l’explique très bien en répondant à quelqu’un qui dit que la science prouve qu’il n’y pas de miracles :
Macquarrie a tout à fait raison d’affirmer que, lorsqu’il étudie un phénomène, le scientifique doit toujours supposer qu’il existe une cause naturelle. En effet, les causes naturelles sont les seules que sa méthodologie parvient à traiter. Cela ne signifie pas que la science a prouvé qu’il ne pouvait y avoir un autre type de causes. Il n’existe pas de dispositif expérimental capable de tester l’affirmation : « aucun phénomène naturel ne peut avoir une cause surnaturelle ». C’est par conséquent un présupposé philosophique et non une découverte scientifique. L’argument de Macquarrie est en fin de compte circulaire. Il déclare que la science, par sa nature, ne peut pas discerner ou tester des causes surnaturelles et que par, conséquent, ces causes ne peuvent exister. » (La raison est pour Dieu, p. 111)
Le deuxième présupposé
Le deuxième présupposé est que Dieu n’existe pas, plus généralement que le surnaturel n’existe pas et qu’il n’y a que des causes naturelles. Si Dieu n’existe pas, alors il est évident qu’il ne peut pas y avoir de miracles. Mais alors, il faut prouver que Dieu n’existe pas ou, au moins, montrer que les preuves proposées en faveur de son existence sont fausses. Bien sûr, Keller et moi (avec les chrétiens depuis le début de l’Église) pensons qu’il y a bien des preuves de son existence. Je prévois d’écrire des articles au sujet de ces preuves. Je laisse encore une fois Keller nous éclairer :
L’autre hypothèse dissimulée dans la phrase « Il est impossible que des miracles se produisent » se résume ainsi : « Il ne peut y avoir un Dieu qui opère des miracles ». S’il y a un Dieu créateur, la possibilité que les miracles existent n’a rien d’illogique. Après tout, il a tout créé à partir du néant, ce n’est pas un problème pour lui d’arranger certains éléments comme et quand il le désire. Pour être sûr que les miracles ne peuvent se produire, vous devez être certain, sans l’ombre d’un doute, que Dieu n’existe pas, ce qui constitue un acte de foi. (La raison est pour Dieu, p. 111)
La science vs. le christianisme
Une distinction fondamentale
D’après Keller, il est indispensable de faire la distinction entre d’une part la théorie scientifique de l’évolution à laquelle adhèrent de nombreux scientifiques (qu’ils soient croyants ou non croyants) et « le naturalisme philosophique ». La théorie de l’évolution suppose « que les formes de vie les plus complexes évoluent à partir de formes moins complexes grâce à un processus de sélection naturelle. » (La raison est pour Dieu, p. 112). Quant au naturalisme philosophique : il « assure que tout a une cause naturelle et que la vie organique est uniquement le produit de forces aléatoires que personne ne guide. » (La raison est pour Dieu, p. 112)
Contrairement à la théorie de l’évolution, le naturalisme est une doctrine purement philosophique qui essaye de transformer cette théorie scientifique en théorie du tout. C’est-à-dire en un système qui explique absolument toutes choses et pas seulement des phénomènes naturels comme la biodiversité. D’ailleurs, celle-ci se heurte à de nombreuses difficultés : si elle est vraie, il n’y a plus de morale, de bien et de mal (mais simplement de la survie où le plus fort, ou plutôt le « mieux adapté », survit et les autres meurent), plus de beauté (tout se réduit à un amas d’atomes), etc.
Richard Dawkins, un scientifique, prétend que si l’on croit à la théorie de l’évolution, on est obligé d’adhérer au naturalisme philosophique. Ce qui est faux : il n’y a pas de lien nécessaire entre ces deux systèmes. De nombreux scientifiques croient à la théorie de l’évolution sans pour autant croire au naturalisme philosophique. Ils reconnaissent que la sélection naturelle et les mutations produisent de la diversité chez les êtres-vivants, mais sans dire qu’il n’y a que le hasard qui règne. C’est le cas par exemple de Francis Collins, un chercheur connu pour ses recherches sur le génome humain. Pour lui, la nature, plus précisément, « le réglage minutieux, la beauté et l’ordre de la nature indiquent l’existence d’un Dieu créateur » (La raison est pour Dieu, p. 113). C’est ce qui l’a amené à devenir chrétien d’athée qu’il était.
Les prétendues statistiques qui montrent que la majorité des scientifiques sont athées
Il est répandu de dire que très peu de scientifiques de renommée sont croyants et que la plupart est plutôt athée, et donc, que la foi est incompatible avec la science. C’est le cas par exemple de Richard Dawkins, l’un des athées les plus connus (un membre des quatre cavaliers de l’athéisme). Il fait référence dans son livre Pour en finir avec Dieu à un sondage où seul 7 % des membres de la National Academy of Sciences (NAS) ont répondu positivement à la question « Croyez-vous en un Dieu personnel qui communique avec les hommes notamment par la prière ? » (La raison est pour Dieu, p. 114).
En réalité, le fait que ce sondage montre que la plupart des scientifiques sont athées ou agnostiques, est biaisé pour deux raisons :
- Tout d’abord, les résultats du sondage montrent seulement que peu de scientifiques croient en un Dieu personnel qui s’implique dans l’histoire de l’humanité. Mais ils ne disent rien sur le nombre de scientifiques qui croient quand même en l’existence d’un être supérieur (Dieu), transcendant, sans adhérer à un groupe religieux qui se base sur une révélation personnelle (Christianisme/la Bible, Islam/le Coran, Judaïsme/la Torah). On appelle cette position le déisme (qui est celle du célèbre philosophe des Lumières Voltaire). Il se pourrait très bien que parmi les 93 % restants, la plupart soit non pas athée, mais déiste (voire agnostique).
- Quand bien même il y aurait autant d’athées comme le prétend l’interprétation du sondage qu’en fait Dawkins, rien ne nous permet d’établir un lien de causalité entre la science et l’athéisme. Il se peut très bien que l’athéisme de ces scientifiques ait pour cause, non pas la science, mais des expériences personnelles, l’influence de leur entourage, le regard et l’approbation des autres membres de sa communauté. C’est très souvent le cas d’après Alister McGrath, un théologien et biophysicien d’Oxford (The Dawkins Delusion?, p. 44).
Enfin il est important d’observer que tous les athées ne sont pas du même avis que Dawkins sur l’incompatibilité entre la foi et la science. Par exemple Stephen Jay Gould, un évolutionniste très connu, affirme que :
Soit la moitié de mes collègues sont immensément stupides, soit le darwinisme est pleinement compatible avec les croyances religieuses conventionnelles – et tout autant compatible avec l’athéisme. (Impeaching a Self-Appointed Judge, Scientific American 267, n°1 (1992), cité par Keller).
Selon Jay Gould donc, le darwinisme est tout autant compatible avec la religion que l’athéisme !
Ensuite, Thomas Nagel, un philosophe partage les mêmes sentiments. D’après lui, pour être un bon scientifique, il n’est pas nécessaire d’adhérer au naturalisme philosophique (une notion définie plus haut). En effet, pour lui, le naturalisme est une théorie réductionniste, c’est-à-dire qui simplifie les choses en réduisant tout à une seule et unique chose qui se heurte à de grandes difficultés :
Le projet réductionniste tente généralement de récupérer certains de aspects initialement exclus du monde, en les analysant en termes physiques, c’est-à-dire comportementaux ou neurophysiologiques ; mais il nie toute réalité à ce qui ne peut être ainsi réduit. Je crois que ce projet est condamné, que l’expérience de la conscience, la pensée, la valeur, etc. ne sont pas des illusions, même si on ne peut pas les identifier comme des faits physiques. (The Fear of Religion, The New Republic, cité par Keller)
La Bible et l’évolution
Une diversité d’interprétations chez les chrétiens
Le point critique du débat sur la compatibilité de l’enseignement de la Bible sur la création de l’univers et la science porte sur l’évolution. La Bible enseignerait que la création de l’univers en 6 jours de 24 heures chacun (une terre jeune), que les espèces ne changent jamais (fixisme), que les êtres-humains partagent une origine commune en deux progéniteurs biologiques. Que de positions contraires à ce qu’a démontrées la science !
En réalité, les choses sont bien plus complexes que cela. Au sein de la communauté chrétienne, il y a une diversité d’interprétations des deux premiers chapitres de la Genèse. Certains croient effectivement aux points résumés dans le paragraphe ci-dessus. D’autres vont être plus ou moins d’accord : rejeter tous les points, en garder un, deux, etc. Pour eux, le texte de Genèse 1 serait poétique et non pas littéral/historique, pour faire très simple, les jours seraient donc symboliques.
Par conséquent au lieu de se perdre dans ce débat interne, mieux vaut d’abord s’intéresser aux notions centrales du christianisme (la résurrection, l’existence de Dieu, le salut, etc.) avant d’approfondir ce débat sur l’évolution. J’écrirai un article à l’avenir pour présenter les différentes positions ne serait-ce que pour clarifier le débat et les définitions.
La position de Keller
Keller donne ensuite sa position, il croit que l’évolution est un moyen que Dieu a utilisé et contrôlé pour créer les êtres-vivants. Par contre, il rejette le naturalisme philosophique, l’évolution quand on en fait un système philosophique englobant, une « théorie du tout » au lieu de la limiter à être une théorie scientifique.
Keller n’en parle pas ici, mais dans un article, il reconnaît l’historicité d’Adam en tant qu’être humain réel et représentant légal de l’humanité devant Dieu. De plus, dans cet entretien (à partir de 6 min 44, je remercie mon ami Gilles pour la référence !), il affirme qu’il est impératif pour être chrétien de croire qu’Adam est l’unique ancêtre biologique de toute l’humanité. Il est dommage que Keller ait omis ce point important dans son livre. Mais je suppose que Keller a peut-être affiné sa position depuis le temps où il a écrit son livre (il y a 11 ans déjà !) Je développerai pourquoi il a effectivement raison.
Notre position sur le blog
Les vérités non négociables : un Adam historique et unique ancêtre biologique de toute l’humanité
Sur ce blog, nous avons-nous-mêmes une diversité d’opinions. Par exemple, Etienne croit à la terre jeune (voir ici et ici), Maxime penche aussi plus vers la jeune terre, moi je suis agnostique et reste ouvert à la terre vieille. Malgré cela, nous sommes tous d’accord pour affirmer que certaines vérités de la Bible sont non négociables. Évidemment, l’historicité d’Adam et Ève (c’est-à-dire qu’ils ont vraiment existé en tant qu’individus), Adam comme représentant légal de l’humanité devant Dieu dans ce qu’on appelle l’alliance des œuvres, l’alliance que Dieu a faite avec Adam. Sans un représentant historique (au lieu de comprendre Adam simplement comme une métaphore de l’humanité), impossible d’expliquer l’entrée du péché et de la mort chez les hommes décrite dans Romains 5,12-21. Impossible également de croire que Jésus-Christ, le second Adam (1 Corinthiens 15,45) ait vraiment existé, il pourrait juste être une métaphore tout comme l’est Adam (un excellent article ici). Et du coup, l’espérance qu’il nous apporte n’aurait plus aucun fondement historique, ne serait qu’une expérience subjective. C’est notamment l’interprétation existentialiste du christianisme faite par le théologien protestant libéral Rudolf Bultmann. Ainsi, le christianisme perdrait tout son sens.
Mais il faut rajouter un point que les croyants oublient souvent : Adam comme l’unique ancêtre biologique de l’humanité. C’est important car sans cela une partie de la doctrine du péché originel s’écroule. Depuis la Chute (le péché d’Adam et Ève), l’homme est mauvais par nature, « contaminé » par le péché qui le pousse à mal agir contre Dieu et son prochain. Le péché est comme une maladie génétique qui se répand de génération en génération. Dieu a justement pour but dans son amour de nous guérir de cette maladie. Donc si Adam n’est plus l’unique ancêtre de tous les hommes, il n’y a plus de maladie à guérir, et donc le salut en Jésus-Christ devient inutile. Ainsi, le message principal de la Bible n’a plus aucune valeur. Vous pouvez lire ma recension d’un livre pour avoir plus de détails.
Beaucoup de croyants (y compris de nombreux évangéliques) nient ce point ou y sont indifférents. Nous croyons qu’ils ont tort et que cette vérité est essentielle. L’histoire de l’Église nous confirme cela, les chrétiens ont toujours cru à l’origine commune de l’humanité en Adam. Par contre, l’Église n’a jamais tranché sur d’autres questions comme l’âge de la terre, la présence ou l’absence de la mort animale (i.e. des animaux) avant la chute, la durée des 6 jours de la création etc. On peut donc à la rigueur, être chrétien tout en croyant à la théorie de l’évolution (même si pour nous il est difficile de faire coller cela avec les textes bibliques) sous réserve de croire à l’historicité et au rôle d’ancêtre de l’humanité d’Adam. Pour conclure, en toute logique, tout chrétien devrait au moins croire en l’existence de deux ancêtres communs de toute l’humanité.
Un résumé des problèmes actuels de la théorie de l’évolution
Pour ne pas vous laisser sur votre faim sur le plan scientifique, nous croyons que la théorie de l’évolution est à la fois vraie et fausse. Vraie car par la sélection naturelle et la dérive génétique (ainsi que de nombreux autres facteurs), elle explique bien la diversité du vivant au sein de catégories restreintes d’êtres-vivants comme celle félins, des canidés, des insectes, etc (on appelle cela la microévolution). Clairement aucun chrétien n’est fixiste, mais accepte au moins de la diversité à une échelle réduite. Fausse car elle prétend que toutes les formes de vies sont apparues à partir d’un unique ancêtre commun universel (LUCA, Last universal common ancestor), on appelle cela la macroévolution.
Très brièvement, la microévolution correspond à tous les cas qu’on peut observer : la variation de la fréquence d’un ou plusieurs allèles grâce à la sélection naturelle et la dérive génétique. Par exemple, les exemples qu’on donne souvent en cours de SVT en 3ème et en Seconde : les pinsons de Darwin dont le bec aurait changé de forme, les phalènes du bouleau (des papillons) desquelles ils ne resteraient que celles de couleur noire, des bactéries développant une résistance aux antibiotiques.
Mais on n’a jamais observé de macroévolution, la création d’une structure complexe chez une espèce. Celle-ci nécessite :
- Des mutations (car il y a différents types de mutations, certains suppriment, d’autres modifient des gènes) qui apportent un gain d’information génétique, c’est-à-dire de nouveaux gènes de sorte à ce que de nouvelles structures « s’ajoutent » sinon il n’y aurait pas de « matériel » pour de nouvelles structures.
- Des mutations favorables à la survie d’une espèce de sorte à être favorisés par la sélection naturelle, car la plupart des mutations sont délétères.
- Des mutations transmissibles aux descendants de sorte à conserver et à accumuler ces variations, car toutes les mutations ne sont pas héréditaires et ne restent que chez l’individu qui a subi la mutation.
Toutes ces conditions sont nécessaires pour que la macroévolution soit vraie et explique comment on passe de structures simples (LUCA est unicellulaire) à des structures complexes, mais on ne les a jamais observées toutes ensembles à notre échelle de temps. On en déduit donc que le saut interprétatif de la microévolution (qu’on observe) à la macroévolution (qu’on n’observe pas) sur lequel repose la théorie de l’évolution est purement spéculatif et ne repose sur aucune observation.
D’autres arguments indirects ont donc été proposés : ils reposent sur les fossiles et sur la phylogénie, mais ils ne nous satisfont pas non plus pour les raisons suivantes :
- Ils reposent très souvent sur le présupposé que la macroévolution est vraie (les ancêtres communs sont supposés exister, mais on ne les connaît jamais, c’est ce que m’a expliqué mot pour mot mon professeur de SVT en Terminale) alors qu’elle n’est pas évidente et est justement ce qui doit être prouvé : on a un argument circulaire ou une pétition de principe.
- De plus, les points communs entre le génome des êtres-vivants peut s’expliquer par un Designer commun et pas forcément par un ancêtre commun. Il faut alors prouver pourquoi la première alternative est plus probable que la seconde (on se ramène donc à un débat philosophique/épistémologique, plus « global » que la science), ce qui est rarement fait.
- Enfin à supposer que la première soit vraie, il faudrait confronter la théorie qui va jusqu’à accepter la macroévolution avec une seule branche avec une seule racine (un ancêtre commun universel) à la théorie qui n’accepte que la microévolution, celle avec plusieurs branches chacune avec leur racine respective qui correspond à l’ancêtre commun de la catégorie d’êtres-vivants de la branche (par exemple, un ancêtre commun pour la branche des canidés, un autre pour tous les félins etc). Ce sujet fera l’objet de futurs articles…
En ce qui concerne les méthodes de datation qui conduisent à un univers de plusieurs milliards d’années, elles reposent également sur un présupposé (encore une fois philosophique) qui n’est pas clair et à démontrer : l’uniformité permanente des lois de la nature, c’est-à-dire que les lois de la nature sont tout le temps restées les mêmes (plus de détails ici et ici).
Je suis curieuse : comment arrives-tu à concilier un Adam historique selon le récit de Genèse et les découvertes/connaissances préhistoriques ? (Datations, ADN des espèces humaines, géographie des découvertes, etc.)
Hey, je t’avoue que j’y connais rien, j’ai pas eu le temps de lire dessus pour l’instant, je te dirai. Sinon d’après mes souvenirs même des évolutionnistes comme Jaeger et Keller disent que le débat scientifique reste très ouvert sur l’origine de l’humanité.
Étant donné que ni Keller ni Jaeger ne sont paleoanthropologue ou préhistorien je ne vois pas bien ce qu’ils pourraient nous enseigner sur les origines de l’humanité. D’ailleurs Jaeger a reconnu elle-même que les connaissances sur le génome humain contredisaient le récit biblique.
Je n’ai pas dit qu’ils étaient paleoanthropologue ou préhistorien et donc qu’ils pourraient nous enseigner sur les origines de l’humanité mais qu’ils disaient qu’il n’y avait pas consensus (surtout Jaeger qui semble quand même suivre sérieusement l’actualité scientifique). ELle a dit ça où ? Pour Jaeger je fais référence à ça https://ljaeger.ibnogent.org/uploads/Original%20Sin%20ScCB.pdf à la page 7 : « In any case, it should be remembered that population genetics confirms rather than disproves the traditional Christian conviction of common ancestry of all humans, as it seems to rule out older models in which several geographically isolated populations merged to form modern humanity. »
C’est dans son article ‘’La théorie de l’évolution, quelques considérations apologétiques ‘’ : ‘Les données génétiques semblent pourtant interdire un tel scénario. Il existe effectivement des goulots d’étranglement dans l’histoire évolutive de l’humanité, où le groupe dont est issu l’humanité moderne s’est trouvé fort restreint. Pourtant, il n’a jamais compté moins de quelques milliers d’individus d’après l’analyse des variations du génome de l’humanité actuelle.’
Ok merci poru la ref, apres peut etre qu’elle a changé d’avis (comme l’article que j’ai cité date de 2017 et le tien de 2015) ou juste que j’ai rien à compris à ce qu’elle a dit