Comme je n’en n’ai trouvé aucune en français sur internet, je reproduis ici une définition du théisme ouvert du livre Une foi, des arguments. Apologétique pour tous. C’est un dictionnaire d’apologétique généraliste que nous avons la chance d’avoir en français.
Ce courant1 prétend maintenir la toute-puissance et l’omniscience de Dieu, mais il en oriente la définition différemment. Des théologiens protestants américains comme Clark Pinnock (1937-2010), Richard Rice (né en 1944) et Greg Boyd (né en 1957) considèrent que l’avenir est partiellement ouvert, c’est-à-dire qu’il dépend en partie de décisions libres dont le résultat n’est ni fixé ni connu aujourd’hui. Il contient plusieurs cours d’action possibles. Dieu les connaît, mais il ne sait pas laquelle deviendra réelle. Il s’adapte, au fur et à mesure, aux décisions de ses créatures libres. Sans contrôler les détails de l’histoire, il arrive à ses fins, tout comme un joueur d’échecs expert gagnera toujours la partie.
Les théistes ouverts pensent ne pas renoncer à la toute-puissance et à l’omniscience divines, mais ils en restreignent le champ. Aujourd’hui l’avenir n’est qu’un ensemble de possibles ; du coup, même un être tout-puissant ne peut pas décider aujourd’hui du cours futur des choses, et un être qui connaît tout, y compris l’avenir, ne peut pas savoir aujourd’hui quelle tournure prendront les événements par la suite. Évidemment, un tel raisonnement présuppose que Dieu est soumis au temps. De plus, il se heurte à toutes les prophéties bibliques qui concernent le résultat d’actes libres (par exemple, 1 Samuel 23,10-13 ; 1 Rois 11,31-39 ; Jérémie 38,17-18 ; Daniel 9-12 ; Matthieu 26,31-34). Le théisme ouvert ne respecte pas la majesté du Dieu biblique, maître sans égal de l’histoire (Daniel 4,31-32 ; Apocalypse 4,11).
Illustration : gravure sur bois dite de Flammarion, 1888 (version colorisée).
- Le théisme ouvert[↩]
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