L’éthique des chrétiens n’est pas l’éthique du club privé des chrétiens. C’est le bien moral commun à tous les hommes. Le message de l’Évangile ne consiste pas à apprendre aux gens ce qu’est le bien ou le mal, l’Évangile suppose que les hommes savent déjà ces choses.
J’ai récemment entendu (et ce n’est pas la première fois) un chrétien exprimer l’idée que nous ne devrions pas chercher à imposer, sous forme de lois notamment, la morale ou les valeurs chrétiennes. Nous devrions nous contenter de chercher à ce que les lois nous garantissent la liberté de culte et nous en satisfaire. En conséquence, lorsque nous sommes dans un régime de démocratie représentative avec des élections, disait-il, nous devrions chercher avant tout quel candidat préservera notre liberté religieuse.
Je pense que cette considération (préserver la liberté de culte) est effectivement importante. Mais je pense aussi, par ailleurs, que l’idée que la morale chrétienne serait le code de conduite du club privé des chrétiens, à laquelle nous aurions accès par la Bible uniquement, n’est en fait pas biblique et, à ce titre, potentiellement dangereuse. J’aimerais donner dans cet article quelques éléments pour mieux cerner le rapport entre la morale des chrétiens et la société.
Paul sur la conscience et ceux qui n’ont pas la loi
En Romains chapitre 1 et 2, Paul énonce tout un ensemble de péchés dont se sont rendus coupables les païens. Il parle ensuite plus précisément encore de « ceux qui n’ont pas la loi » et il s’agit là encore vraisemblablement de ceux qui n’ont pas la loi écrite de Moïse, c’est-à-dire des non-Juifs sans accès à la révélation spéciale. À leur sujet, il ne présume pas que ceux-ci agissent dans l’ignorance de la volonté de Dieu, bien au contraire :
« Et bien qu’ils connaissent le décret de Dieu, selon lequel ceux qui pratiquent de telles choses sont dignes de mort, non seulement ils les font, mais encore ils approuvent ceux qui les font. »
Romains 1,32.
Un des moyens qui montrent que cet ordre moral est imprimé en eux, c’est que leur conscience les accuse ou les justifie selon qu’ils se savent coupables ou innocents1. Ainsi, la Bible ne présume pas que le caractère immoral de ces actions (injustice, méchanceté, cupidité, perfidie, envie, meurtre, discorde, fraude, vice, rapportage, médisance, impiété, emportement, orgueil, rébellion envers ses parents, manque d’amour, de réflexion, de loyauté, de pitié ; et, plus haut, homosexualité et idolâtrie) échappe aux païens qui n’ont pas la révélation. Comme nous l’avons dit, cet ordre moral se manifeste subjectivement par les reproches de la conscience mais s’ancre aussi objectivement dans la Création qui manifeste l’existence de Dieu et sa puissance2, mais aussi le fait que les femmes ont un « usage naturel »3 et qu’ainsi l’homosexualité est « contre nature »4.
La première conclusion qu’il nous faut garder en tête, c’est que les hommes sont coupables vis-à-vis de la loi de Dieu, qu’ils aient accès ou non à la révélation et que cette culpabilité se produit dans le cadre de leur violation délibérée d’un ordre moral connu naturellement par la façon dont la création est agencée et subjectivement par la réponse de la conscience aux violations ou au respect de cet ordre.
Pour plus d’informations à ce sujet, voir cet article.
Jugement des nations sous l’Ancien Testament pour leur péché
Paul, en réalité, ne nous apprend rien ici que l’Ancien Testament n’enseigne déjà. Non seulement l’Ancien Testament affirme effectivement que la gloire (et par conséquent l’existence5) de Dieu est manifestée dans la création6 mais il suppose aussi en de nombreux lieux que les païens sont coupables envers une loi universelle, commune aux Juifs et aux non-Juifs. Pensons aux nombreuses sections où les prophètes s’adressent non pas à Israël mais aux peuples environnant en leur reprochant leur idolâtrie, leur orgueil, leurs crimes, etc.
Comme l’a démontré Andrew Fulford, la notion d’un tel ordre moral se retrouve tout au long des pages de l’Ancien Testament mais aussi dans la compréhension que les Juifs en avaient dans la période intertestamentaire.
L’Évangile n’est pas une découverte morale
Le christianisme n’est pas la promulgation d’une découverte morale. Il ne s’adresse qu’aux pénitents, qu’à ceux qui admettent leur désobéissance à la loi morale déjà connue.
C.S. Lewis, Les fondements du christianisme7.
Cette remarque pleine de bon sens de l’apologète anglican est précieuse. Si nous pensons que défendre la loi de Dieu et les « valeurs morales chrétiennes » dans la société revient à défendre un code de conduite totalement inconnu des non-croyants, nous risquons de ne pas annoncer l’Évangile avec la bonne perspective. Le christianisme ne consiste en effet pas à dire : « Vous savez quoi ? Tuer, c’est mal. Et voler aussi. Du coup, repentez-vous et croyez en Christ. » Le christianisme suppose que la conscience des hommes sait déjà que certains actes sont répréhensibles et que nous les commettons. Avoir accès à la loi révélée de Dieu ne rend cela que plus explicite encore et brise les excuses que les hommes se forgent. Mais s’ils se forgent des excuses, c’est qu’ils savent qu’ils ont des choses à se faire pardonner.
L’appel à la repentance adressé à tous les hommes n’a de sens que dans la mesure où un ordre moral, connu de ces personnes, existe. Puisqu’un tel ordre existe, pourquoi en choisir un autre lorsqu’il s’agit de légiférer la vie publique ?
La Loi Naturelle
Des données qui précèdent (à savoir, du fait que l’Évangile suppose un ordre moral déjà connu, que l’Ancien Testament nous montre Dieu juger des peuples parce qu’ils ont violé un ordre moral et du fait que Dieu tienne pour coupable tous les hommes qui violent sa loi), les chrétiens ont tiré une doctrine appelée loi naturelle. Elle stipule l’existence d’un ordre moral objectif, ancré dans la nature des choses, c’est-à-dire dans la façon dont les choses sont parce que Dieu les a faites ainsi8 et auquel toute l’humanité a accès, bien que son intelligence déchue rende cet accès partiel et biaisé.
La conclusion atteinte ici ne diffère pas sensiblement de celle que l’examen des textes de Paul nous livre. Fulford la résume en 3 points :
- Il existe un ordre objectif de l’univers ;
- Cet ordre est objectivement visible, présent pour être observé, que l’on porte ou non les lunettes de l’Écriture ;
- Les personnes non régénérées peuvent percevoir cet ordre.
Un peu de bon sens
Prenons un peu de recul pour considérer une remarque de bon sens. Considérons, par exemple, un marqueur moral chrétien notable comme l’opposition à l’avortement. Tuer un embryon ou un fœtus est mal, non pas parce que la Bible nous dit que c’est le cas mais parce que la nature même nous enseigne que le meurtre est mal et que toutes nos connaissances nous affirment qu’un embryon est 1) une vie, 2) humaine, 3) qui n’a rien fait qui soit passible de mort. De même, la théorie du genre est fausse, non pas parce qu’il est écrit que Dieu a créé l’être humain homme et femme mais parce qu’il est tout simplement faux, naturellement, de prétendre que la différence entre les sexes est une pure construction sociale.
Et il en est ainsi de toute l’éthique chrétienne. Elle n’est pas autre chose que le « bien agir », et ce que l’on soit chrétien ou non. Une société sera effectivement plus heureuse si l’avortement, l’adultère, le meurtre, le vol, etc. sont peu fréquents.
La conversion des autorités
L’Église n’a pas simplement pour mission de prier pour les autorités afin que nous puissions mener une vie libre. Le psaume 2 nous enseigne quel message elle doit adresser aux hommes et aux rois en particulier :
Et maintenant, rois, conduisez-vous avec sagesse ! Juges de la terre, recevez instruction ! Servez l’Éternel avec crainte, Et réjouissez-vous avec tremblement.
Psaume 2,10-11.
Ici, il ne s’agit pas d’une exhortation adressée aux rois de l’état théocratique d’Israël, mais d’un commandement adressé à tous les rois de la terre. Le livre des Proverbes, qui identifie la sagesse non pas avec une simple intelligence pratique ou morale mais avec une personne divine, nous affirme que c’est par elle que les rois règnent9. Le livre de Daniel nous montre comment Dieu soumet à son règne les rois des nations et exige d’eux qu’ils reconnaissent que leur légitime autorité dérive de lui10. Il loue les moments où le roi de Babylone œuvre positivement pour le peuple de Dieu, y compris par des lois punissant les blasphémateurs11. Il en est de même pour Cyrus, pour le livre d’Esther ou pour tous les rois païens qui ont cherché le bien du peuple. Dans le Nouveau Testament, nous voyons Dieu continuer de juger les rois qui ne lui rendent pas gloire publiquement12. C’est dans ce contexte que nous devons comprendre Romains 13, et non dans le contexte des théories françaises post-révolutionnaires sur la laïcité. Paul a été appelé spécifiquement pour rendre témoignage devant les grands13 et il n’a pas manqué de le faire14. Le fait que les rois servent son Église avait été prophétisé, et l’histoire en a montré l’accomplissement. C’est en les appelant « pères nourriciers de l’Église » que les réformés s’adressaient aux magistrats15.
Romains 13 nous apprend que le magistrat n’est pas un laïc : c’est un serviteur de Dieu, qu’il le veuille ou non. Et on fait toujours mieux son travail lorsqu’on sait ce qu’on est censé faire et à qui nous devons rendre des comptes.
Partir pour perdre
Abandonner les valeurs chrétiennes dans un domaine conduit par effet domino naturel à l’abandon progressif dans d’autres domaines. Si l’on refuse de défendre, par exemple, le fait que l’avortement n’est pas un droit mais un crime, on se retrouve avec des médecins chrétiens qui reçoivent des pressions pour leur refus à une femme de l’assister à exercer son droit, à recevoir « un soin ». Le médecin chrétien doit-il aussi donc avoir une morale laïque et ne pas suivre les valeurs chrétiennes ? Sa foi doit-elle s’arrêter sur le pas de porte de son cabinet ? Comment accepter d’un côté que l’avortement soit reconnu comme un droit et de l’autre refuser à son concitoyen d’accéder à ce droit ? Je ne parle pas ici d’un cas théorique. En tant qu’étudiant en médecine qui ait suivi les débats parlementaires, je vois l’étau se resserrer de mandat en mandat.
Ce mot n’est pas populaire pour les oreilles évangéliques, mais le christianisme n’est pas qu’une relation privée avec Jésus, c’est une religion. Une religion est une relation, mais une relation formelle, encadrée dans notre situation par une alliance, des commandements, un peuple de disciples, et qui dit disciple dit discipline et ordre. Une religion n’est pas confinée à la sphère privée mais englobe tous les domaines de l’existence d’une personne, famille et politique comprises, valeurs et métier compris.
La neutralité n’existe pas. Si Christ n’est pas notre souverain dans tous ces domaines, c’est qu’autre chose règne. L’être humain n’est pas laïque, il est profondément religieux. La société humaine n’est pas laïque, quand Dieu n’y est pas adoré, les idoles prospèrent. Quand ses valeurs ne sont pas vécues, ce n’est pas une neutralité fantasmée qui vient prendre leur place, mais l’impiété, l’injustice, le péché et la mort.
Jusqu’où rejeter les valeurs chrétiennes ?
Si vous n’adoptez pas les valeurs chrétiennes pour guide de votre éthique privée comme publique (et donc politique), jusqu’où acceptez-vous de les rejeter ? L’avortement OK, l’adultère OK, par contre le vol non. Sur quels critères ? Vous adoptez un double standard : ce qui est bien selon Dieu et ce qui serait bien pour votre société. Mais, ce faisant, ne réfléchissez-vous pas comme si votre raison n’était pas captive de la loi de Dieu ? Ou, pour le dire avec plus d’irénisme, ne parlez-vous pas comme si la loi de Dieu n’était pas raisonnable ? Ou comme si elle était inaccessible à ceux qui n’ont pas la Bible, ce que la Bible elle-même récuse ?
Lorsque Dieu donne sa loi à Israël, il dit que si Israël l’applique, les nations alentour verront combien cette loi est sage et bonne et rendront gloire à Dieu16. Pensez-vous que les nations de nos jours, maintenant que le soleil de justice s’est levé et que Satan a été empêché de les séduire entièrement, soient plus aveuglées qu’alors ? Une chose est sûre, Dieu pense que sa loi est raisonnable et bonne.
Si ce ne sont pas les valeurs chrétiennes que vous voulez pour notre société, lesquelles voulez-vous ?
Ne nous leurrons pas, les programmes politiques, les actions politiques, les lois sont le reflets de valeurs. Si ce ne sont pas les valeurs chrétiennes, quelles valeurs voulez-vous suivre ? Celles de l’humanisme, de l’islam, du progressisme, du mondialisme ? Un savant mélange de tout cela ? Toutes ces idéologies ont des idéaux politiques bien clairs.
Des sondages ont été réalisés pour demander aux musulmans s’ils considéraient la loi de Dieu comme supérieure à celle de la République. J’ai trouvé les commentaires sur ce sondage affligeants. Tout croyant doit penser que la loi du Dieu éternel vaut plus que la loi toujours changeante d’un régime qui a moins d’un siècle et qui s’étend sur un petit territoire de l’Europe, ça n’a rien de surprenant. Et même les incroyants ont des idéaux qui sont, pour eux, supérieurs aux lois de la République. Autrement, pourquoi voudraient-ils que les lois changeassent ? Si rien ne leur est supérieur, alors il ne faut surtout pas les changer. Changer une loi, c’est vouloir la conformer à un idéal ou, du moins, à un « mieux ». Si la loi éternelle de Dieu pour les hommes n’est pas cet idéal de conduite, quel est-il ? Qu’est-ce qui est supérieur à la loi de Dieu ?
Conclusion
Nous n’avons pas encore répondu à la question initiale de cet article, à savoir : peut-on imposer les valeurs morales chrétiennes à une société, notamment en œuvrant pour que ses lois s’y conforment ? Je vous propose le syllogisme suivant, avant d’offrir quelques remarques.
- La loi de Dieu est supérieure à toute autre en tant que principe moral de conduite et système de valeurs.
- La loi de Dieu a une juridiction qui s’étend au-delà du seul peuple de Dieu : elle régit toute l’humanité, qui sera jugée selon ce standard moral.
- L’humanité déchue, et non seulement le peuple de Dieu, peut connaître cet ordre moral par nature, bien qu’il soit plus évident par révélation.
- La Bible loue les dirigeants d’Israël et des nations lorsqu’ils rendent des arrêts justes et conformes à sa loi.
- Toute loi humaine reflète un système de valeurs.
- Toute loi humaine impose, de fait, certaines valeurs.
- Les lois humaines seront meilleures selon qu’elles chercheront la conformité à la loi de Dieu.
- Il est donc souhaitable que les valeurs morales chrétiennes soit imposées par voie légale.
Ici, précisons qu’un code de loi humain ne peut jamais être un copier-coller des Dix commandements, pour la simple raison qu’il est nécessaire d’appliquer ces principes à des situations concrètes, propres aux situations complexes d’une nation. Le législateur et le juge ont donc un travail de sagesse et de discernement particulier à faire pour établir la justice. Mais ce travail ne part pas dans le vide : il est toujours l’application de principes et idéaux préexistants. Dès lors, autant que les principes en question soient les meilleurs qui soient. Par exemple, la loi de Dieu nous apprend que le vol est mauvais. Elle nous dit, dans le Nouveau Testament que le magistrat porte le glaive pour administrer la vengeance de Dieu. Mais c’est au magistrat de déterminer avec sagesse de quelle manière précise il compte punir le vol, selon la nature du vol, les circonstances, la personne volée, etc. Copier les dispositions mosaïques serait certainement un manque de sagesse.
Puisque donc les lois qui seront votées imposeront certaines valeurs, la seule question qui subsiste est : quelles sont les bonnes valeurs ? Qu’est-ce qui contribue au bien commun de cette société ? Lorsque l’on comprend que la loi de Dieu n’est pas un code arbitraire auquel les chrétiens se soumettent volontairement mais une règle universelle, s’imposant à tous les hommes et correspondant à la façon dont Dieu les a créés, chercher à ce que cette Loi soit ce vers quoi les lois humaines tendent ne revient pas à imposer un particularisme chrétien. Comprendre que la loi de Dieu est naturelle avant d’être chrétienne permet de réaliser que cette démarche politique n’engendre pas une confusion entre l’Église et l’État. C’est parce qu’un usage naturel de la femme existe que l’homme (et le chrétien) ne doit pas pratiquer l’homosexualité. C’est parce que l’homme, par nature et par création, est image de Dieu, que nous ne devons pas le tuer. Cette réalité précède la reconnaissance de l’Évangile et, ainsi, y conformer nos lois ne revient pas à imposer l’Évangile par la loi. Il ne s’agit pas, en effet, d’obliger à une profession insincère de la foi ou d’imposer la participation aux sacrements chrétiens. Il s’agit du bien commun, de la justice, du droit, du « bien agir ». Le chrétien et le non-chrétien disposent d’un terrain commun, naturel, pour parvenir à la connaissance de cette règle de justice. Voilà pourquoi des arguments rationnels (et non exégétiques) peuvent être offerts en faveur des divers articles de l’éthique chrétienne.
En bref, le chrétien doit œuvrer dans la mesure de ses capacités à faire prévaloir le bien de son prochain. Ceci passe notamment par des lois justes, et une loi est juste dans la mesure où elle est conforme à la règle parfaite de justice que la loi de Dieu contient. Toute autre règle de justice pour une société est défaillante et dangereuse. Le droit relève de la morale et la loi de Dieu est donc compétente en ce domaine. Refuser cette conclusion revient à refuser certaines prémisses que la Bible elle-même soutient pourtant, comme l’universalité et la « naturalité » de cette Loi ainsi que la capacité chez l’homme de la connaître, imparfaitement certes, par la création et non uniquement par la révélation. Par ailleurs, tout ceci se comprend mieux à la lumière de la doctrine biblique du magistrat, qui ne correspond pas à l’idéal de laïcité français. Il faut donc imposer les valeurs morales chrétiennes, non parce qu’elles sont chrétiennes, mais parce qu’elles sont naturelles, justes et bonnes pour notre société et parce que, quoi qu’il en soit, des valeurs sont imposées par les lois.
La justice élève les nations, mais le péché est l’ignominie des peuples.
Proverbes 14,34.
>> Ce colloque pourrait vous intéresser : Calvinisme et politique, de Calvin à Althusius.
Illustration : Paul Robert (1851-1923), La justice élève les nations, fresque de l’ancien tribunal fédéral de Lausanne17.
- Romains 2,15.[↩]
- Romains 1,18.[↩]
- Romains 1,26, 27.[↩]
- Romains 1,26.[↩]
- Il serait pour le moins étonnant qu’une chose manifeste la gloire d’une autre chose inexistante.[↩]
- Psaume 19, par exemple.[↩]
- Chapitre 3, traduction personnelle.[↩]
- Pensons à l’usage naturel de la femme dont parle Paul en Romains et que je mentionnais plus haut.[↩]
- Proverbes 8,15-16.[↩]
- Daniel 4,1-3, 17, 25, 32-34 ; 5,21.[↩]
- Daniel 3,29.[↩]
- Actes 12,20-23.[↩]
- Actes 9,15.[↩]
- Actes 24 devant Félix, 25 devant Festus, 26 devant Agrippa.[↩]
- Voir, par exemple, la préface du commentaire du credo par Herman Witsius au sujet des consuls et sénateurs de la république d’Utrecht.[↩]
- Deutéronome 4,6.[↩]
- Je reproduis ici les remarques de Francis Schaeffer sur ce tableau faites à l’occasion de la publication d’un livre de Pierre Courthial sur la loi de Dieu : « Chaque fois que les juges montaient à la salle des audiences pour juger d’un cas, ils devaient passer devant ce tableau. Paul Robert voulait ainsi leur rappeler la place que la Réforme donnait à la Bible, non seulement comme norme de la morale, mais aussi pour celle du droit lui-même. Robert dépeint au premier plan les plaideurs engagés dans divers types de cas ; puis il place les juges debout derrière le siège de la Justice. La fresque pose bien le problème. Comment le juge jugera-t-il ? Sur quel fondement procèdera-t-il pour que le jugement prononcé par lui ne soit pas arbitraire ? Bien au-dessus des plaideurs et des juges Paul Robert dépeint une Justice debout, sans voile, avec son glaive, non pas dressé de manière verticale, mais pointant en bas vers un livre où sont inscrits les mots : « La loi de Dieu ». Ce tableau évoque bien, tant le fondement sociologique que la base juridique que la Réforme donna au droit dans l’Europe du Nord du XVIe siècle. Paul Robert avait bien saisi la vision du droit qui fut celle des Réformateurs. » (in Pierre Courthial, Le jour des petits recommencements, Lausanne : Messages, 2019).[↩]
0 commentaires
Trackbacks/Pingbacks