Notre opinion est que l’Hébreu de l’Ancien et le Grec du Nouveau Testament ont toujours été et sont encore la seule version authentique par laquelle toutes les controverses de foi et de religion (et de toute version) doivent être approuvées et mises à l’épreuve.
Nos textes hébreux et grecs sont fiables — Turretin (2.10)
Les textes originaux (dans les manuscrits hébreux ou grecs) ont-ils été à ce point corrompu par les copistes étourdis, ou par les juifs et hérétiques par malice, si bien qu’ils ne peuvent plus être considérer comme des juges dans nos controverses, et la règle de toutes les traductions ? Les papistes l’affirment, nous le nions.
Nous rejetons les apocryphes de l’Ancien Testament — Turretin (2.9)
agesse, Ecclesiastique, 1 et 2 Macchabées, les ajouts à Esther et Daniel – que les papistes considèrent comme canonique et que nous excluons du canon- sont canoniques; non pas qu’ils ne contiennent pas beaucoup de choses bonnes et vraies, mais parce qu’ils ne portent pas la marque des livres canoniques.
Nous gardons l’Ancien Testament – Turretin (2.8)
Les orthodoxes maintiennent que c’est à la fois l’Ancien et le Nouveau Testament qui appartiennent aux chrétiens, et que nos doctrines et pratiques doivent être tirées des deux testaments.
Nous n’avons pas perdu de livres canoniques — Turretin (2.7)
Cependant l’opinion la plus sûre et la plus commune est qu’aucun livre réellement canonique n’a disparu, et que s’ils ont disparu, c’est qu’ils n’étaient pas canoniques.
Ce n’est pas l’Église qui authentifie la Bible — Turretin (2.6)
Par quelle source la divine autorité des Écritures nous est connue ? Est-ce qu'elle dépend du témoignage de l'Église en elle-même ou par rapport à nous ? Nous le nions contre les papistes. Un grand classique de l'apologétique romaine de cette époque était d'exalter...
Des contradictions de l’Écriture — Turretin (2.5)
D’autres défendent l’intégrité des Écritures et disent ces différentes contradictions sont seulement apparentes, et non réelles; ces passages sont difficiles à comprendre, mais pas impossibles à expliquer. C’est l’opinion la plus commune des orthodoxes, que nous suivons comme étant la plus sûre et la plus vraie.
De l’autorité des Écritures — Turretin (2.4)
La première question semble peu nécessaire parmi les chrétiens qui devraient tous considérer comme une vérité inchangeable le fait que les Écritures sont inspirées de Dieu, un fondation primaire de la foi. Et pourtant parmi les chrétiens de notre époque, il y a beaucoup trop d’athées et de libertins qui essaient par tous les moyens d’affaiblir cette vérité. Ainsi donc il est de la plus grande importance pour notre salut que notre foi soit fortifiée une bonne fois pour toutes contre les complots diaboliques des ces personnes impies.
Les Écritures ont été écrites par décret divin — Turretin (2.3)
Afin de diluer l’autorité des Écritures, les apologistes romains du XVIIe siècle faisaient feu de tout bois: d’abord ils niaient la nécessité des Écritures, puis ils niaient qu’elles soient à l’initiative de Dieu. Ainsi, le cardinal Bellarmin enseignait Christ n’avait pas commandé aux apôtres de mettre son enseignement pas écrit, et que ceux-ci n’imaginaient pas en écrivant leurs lettres qu’elles seraient considérées canoniques. L’enjeu pour Bellarmin est de mettre l’emphase sur la Tradition comme vrai canal de la Révélation, et aussi de renforcer le dogme catholique qui veut que ce soit l’Église qui ait canonisé les Écritures, plutôt que de les avoir simplement reconnues comme divines.
Mais évidemment, Turretin ne pouvait pas laisser passer ça.
De la nécessité des Écritures — Turretin (2.2)
Dans leur hostilité au Sola Scriptura, les catholiques du XVIIe siècle allaient jusqu’à dégrader la Bible elle-même. Des modérés comme Bellarmin disaient que les Écritures étaient utiles, mais non nécessaires. Des personnes plus emportées comme le Cardinal Stanislas Hozjusz disait: «Il aurait été plus intéressant pour l’Église que les Écritures n’aient jamais existé» ou bien encore Pedro de Valencia : «Il aurait mieux valu qu’elles [les Écritures] ne soient jamais écrites».